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25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 08:40

SDF - Campement St Martin 16-12-06
envoyé par lesenfantsdedonquichotte




Article de Claude Urbanski sur le site http://www.leflambeau.com

Une association « Les Enfants de Don Quichotte » est à l’origine d’une expérience intéressante pour sensibiliser les gens au sort des SDF. La manière : inciter les citoyens à accepter de passer une nuit sous une tente plantée sur un trottoir de Paris pour éprouver (physiquement) une partie du vécu des SDF.

 

Je mesure mes propos en disant que l’expérience est intéressante car je ne crois pas que la démonstration modifie l’avenir des SDF. Ceux qui se présentent pour tenter cette expérience sont, en effet, volontaires et donc a priori en empathie avec les sans-abri. Quant aux autres qui préfèrent dormir dans leur lit, ils ne sont pas forcément insensibles à la détresse des indigents et préfèrent manifester concrètement leur sympathie par des dons aux associations caritatives. Mais les dons faits aux associations ne suffisent pas.

 

Le gouffre entre ce qui est reçu puis distribué aux démunis et la misère existante est tout aussi impressionnant sinon plus que celui de la Sécurité sociale. À la différence que nos gouvernants nous rappellent sans cesse « l’infortune » de la Sécurité sociale mais occultent la misère d’un trop grand nombre de leurs administrés. Ils doivent subodorer que voter n’est pas la préoccupation première des nécessiteux d’où leur manque d’intérêt pour cette classe sociale.

 

Sarko 1er, toujours opportuniste, déclare aujourd’hui que, s’il est élu Président de la République, personne ne dormira plus sous une tente dans deux ans. La promesse de Sarko 1er a été accueillie avec beaucoup de scepticisme mais c’est peut-être un tort. Pour qui l’aurait oublié, Sarko 1er est actuellement Ministre de l’Intérieur.

 

Pour qui ne l’aurait pas remarqué, Sarko 1er est omniprésent, tant à Paris que sur tout le territoire français. Il me paraîtrait donc surprenant qu’il n’ait pas eu connaissance d’un petit fait divers vieux de tout au plus une trentaine de jours et qui a fait l’objet d’un communiqué de presse indigné de Médecins du Monde le 24 novembre 2006 : “En ce début de l’avant-dernière semaine de novembre, des jeunes, femmes et hommes, en couples ou isolés ont été chassés de la Place de la République par les forces de l’ordre. Quatre tentes qui avaient été distribuées par Médecins du Monde ont été détruites. Gare d’Austerlitz, des sans-abri nous ont prévenus qu’ils devraient décamper la semaine suivante, sans proposition alternative.”

Par ailleurs, je me souviens qu’à une certaine époque, le même Sarko 1er avait promis que les Parisiens ne seraient plus agressés par la vue des péripatéticiennes exhibant leurs charmes sur les trottoirs, ni dérangés par les mendiants faisant la manche dans le métro. Il a tenu parole et j’ignore ce qu’il en est des péripatéticiennes car nous n’avons pas les mêmes horaires de vie, mais pour ce qui est des mendiants, ils commencent tout juste à réapparaître dans le métro après une longue période d’absence. Et pendant toute la période où on ne les a pas vus, je me suis inquiétée de savoir ce qu’ils étaient devenus. Car, s’il était une chose dont j’étais bien certaine, c’est qu’il ne leur avait pas été alloué de miraculeux subsides leur permettant de se loger et de se nourrir sans avoir à quémander.

 

S’il était une chose dont j’étais bien certaine, c’est qu’il ne leur avait pas été proposé un emploi inespéré (le taux de chômage n’ayant pas été revu spectaculairement à la baisse) leur permettant de se réinsérer dans la société. Disparus, comme par enchantement, ces vieillardes en haillons au visage éteint et ces hommes voûtés au regard fiévreux. Escamotés ces gaillards furtifs marmonnant des imprécations dirigées contre les nantis avaricieux, et ces violoneux et joueurs d’accordéon désaccordé à qui le quidam abandonnait une pièce pour que cesse le martyre de ses tympans.

 

Subtilisées ces femmes impénétrables avachies dans les couloirs de métro et tenant dans les bras des poupons asthéniques que je m’étonnais de n’entendre jamais pleurer. J’avais donc cauchemardé sur le sort de ces malheureux, les imaginant embarqués, entassés, dans des camions, transportés hors de la ville avec la complicité d’une nuit anonyme pour être déversés comme des détritus en rase campagne, loin du regard de ceux que leur misère offusquait.

 

Il y a pire que ceux qui promettent et ne tiennent pas parole ; il y a ceux dont on préférerait ne recevoir aucune promesse.

 

Claude Urbanski
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10 novembre 2006 5 10 /11 /novembre /2006 10:55

C'est bizard, Sarko est aussi grand que Bush alors qu'il fait environ1.68m contre 1m83 pour Bush, regardez l'homme à droite qui se marre en regardant peut être un tabouret ! lol

 

 

La défaite de Bush sonne comme un désaveu de l’alignement sur les néoconservateurs américains prôné par le chef de l’UMP.

Dans un pays qui avait manifesté une désapprobation massive de l’invasion de l’Irak en 2003, la photo de Nicolas Sarkozy posant en compagne de G.W. Bush avait suscité, en septembre dernier, des commentaires abondants et souvent acides. Le désaveu aujourdinfligé par les électeurs à Bush et à sa majorité ne fait pas les affaires d’un chef de l’UMP qui n’hésite pas à puiser chez les néoconservateurs américains des idées pour la révolution conservatrice qu’il appelle lui-même de ses voeux. En réponse, ses « amis » américains n’hésitent pas à afficher leurs préférences. « Les Français ont tort de développer l’idée d’un nécessaire contrepoids face aux États-Unis, affirmait Richard Perle, l’un des faucons de l’administration Bush dans un entretien publié le 13 juillet 2005 par le Monde. Les Américains attendent donc beaucoup de Nicolas Sarkozy sur ce sujet. »

Mais côté français, la volonté d’alignement sur la politique étrangère qui vaut aujourd’hui à Bush sa défaite avait valu au candidat déclaré à l’élection présidentielle de sévères critiques, semant le trouble jusque dans son propre camp. Critiquant « l’arrogance » d’une France opposée à la guerre en Irak, Nicolas Sarkozy promettait, le 13 septembre, devant la French american foundation regroupant des « décideurs américains » et expatriés français, d’enterrer les différends entre les deux pays en matière de politique internationale. « Jamais on ne doit chercher à mettre ses alliés dans l’embarras. On ne doit jamais donner l’impression de se réjouir des difficultés de nos alliés », avait-il lancé, convaincu que « nos relations souffrent de trop d’incompréhensions causées par un manque de dialogue et parfois par un poil de mauvaise foi ». Une pique à l’adresse de Jacques Chirac, qui rétorquait, quelques jours plus tard : « Quand je vois la situation en Irak, je n’ai pas le sentiment d’avoir commis une erreur. »

Mais l’admiration de Nicolas Sarkozy pour le projet de société incarné par Bush ne se limite pas au domaine international. « La société américaine est exemplaire sur beaucoup d’aspects », aime-t-il à faire valoir en louant la politique économique et sociale de l’administration Bush. Une politique qui s’est traduite par un désengagement continu de l’État pour substituer aux déjà maigres politiques sociales un « compassionate conservatism » que Nicolas Sarkozy rêve d’importer sous forme de « rupture » avec le modèle social français.

Article de Rosa Moussaoui paru dans l'édition du 9 novembre 2006 de l’Humanité :

http://www.humanite.fr/journal/2006-11-09/2006-11-09-840052

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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 10:21

 


La préfecture de Seine-Saint-Denis vient de franchir une nouvelle étape dans l’utilisation abusive de son pouvoir de retrait des badges qui permettent de travailler dans la zone réservée de l’aéroport de Roissy. En quelques semaines, en septembre et octobre, plusieurs dizaines de salariés se sont vu retirer leur habilitation. « On est habitués aux retraits de badges abusifs, c’est une de nos batailles permanentes, explique Didier Frassin, de l’union locale CGT de Roissy. Mais cette fois, c’est particulier. La préfecture n’avait strictement rien de précis à reprocher à ces salariés. Le point commun, c’est qu’ils sont tous musulmans pratiquants. »

« La préfecture m’a convoqué pour un entretien fin août, raconte Karim, vingt-huit ans, manutentionnaire chez Fedex depuis 2001. Quand ils m’ont demandé si je me doutais du motif, j’ai dit que je n’avais rien à me reprocher. Tout ce que je savais, c’est que tous les collègues convoqués étaient Maghrébins et musulmans. Ils m’ont répondu qu’ils n’allaient pas s’amuser à convoquer tous les Maghrébins. Donc, ils s’intéressaient aux musulmans. » Tout l’entretien a ensuite porté sur la pratique religieuse de Karim. « Je leur ai expliqué que je suis pratiquant, mais que je n’ai jamais appartenu à un courant extrémiste. Et que je pratique beaucoup moins depuis que j’ai un travail fixe, et trois enfants. À la fin, comme j’insistais pour savoir ce qu’ils me reprochaient, ils m’ont dit qu’ils ne m’accusaient de rien, que c’était juste à cause du contexte international qu’ils devaient convoquer les gens potentiellement dangereux. »

Karim sort rassuré de l’entretien. Mais le 20 septembre, la décision de la préfecture tombe : le badge est retiré. Le courrier type se contente d’affirmer que les observations de Karim lors de l’entretien « n’ont pas été de nature à apporter la preuve d’un comportement insusceptible de porter atteinte à la sûreté aéroportuaire ». En conséquence, il « présente un danger significatif pour la sûreté aéroportuaire incompatible avec une habilitation pour accéder en zone réservée ». « Si je suis un danger à l’aéroport, je le suis partout, c’est contradictoire de me laisser en liberté », ironise Karim.

En fin de semaine dernière, la CFDT a rendu l’affaire publique, en déposant une plainte pour discrimination. Le sous-préfet en charge de l’aéroport Jacques Lebrot a alors affirmé que les badges avaient été retirés à des personnes que « l’unité centrale de lutte antiterroriste considère comme dangereuses » et que « le fait d’être musulman pratiquant n’est absolument pas un critère ». Une justification contredite samedi par les propos du ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy. « Je ne peux pas accepter que des gens qui ont une pratique radicale travaillent sur une plate-forme aéroportuaire. C’est ma responsabilité. Je préfère qu’on ait le risque d’un contentieux devant un tribunal, parce qu’on a été trop sévère avec une habilitation, plutôt qu’on se retrouve avec un drame parce qu’on n’a pas été assez sévère », a-t-il péroré.

« On n’est pas dupes, c’est une provocation politique », analyse Haziz Faddel, délégué CGT chez Chronopost, où deux salariés musulmans ont subi un retrait de badge dans les mêmes conditions que Karim. « Cette affaire survient en pleine campagne présidentielle. Sarkozy va surfer là-dessus, en se présentant comme le sauveur des "Français". » « Le livre de Villiers sur les mosquées de Roissy a bien marché, alors Sarkozy veut se faire un coup de publicité lui aussi », appuie Karim, de Fedex. « Il veut créer la psychose pour que les gens voient un terroriste dans chaque musulman, et pour justifier sa politique sécuritaire, dénonce Moustafa, délégué CGT à Air France. On est victime d’une politique électoraliste ». Et maintenant, « comment on va faire bouillir la marmite ? », angoisse Karim, de Chronopost. Depuis la décision du préfet, ces salariés sans badges ne touchent plus leur salaire. Certains employeurs les ont mis à pied, d’autres les mettent en congés payés en attendant de voir comment l’affaire tourne. Mais ils seront probablement licenciés, même par des entreprises qui pourraient les reclasser hors zone réservée, à des emplois ne nécessitant pas de badge.

Les syndicats ne comptent pas laisser passer l’affaire. La CFDT a présenté six recours, la CGT compte déposer cette semaine un référé devant le tribunal administratif pour faire annuler la décision concernant Karim. « La décision du préfet a violé un principe fondamental qui est celui du contradictoire : la personne doit savoir ce qu’on lui reproche pour pouvoir se défendre », explique Me Emmanuel Gayat, avocat de l’union locale. « Par ailleurs, c’est à l’administration de prouver que le salarié est dangereux, pas à lui de prouver qu’il ne l’est pas ! » Le 7 novembre, les organisations syndicales de la plate-forme se rencontrent pour décider d’actions communes en réaction à ces nouveaux abus de pouvoir.

 

Paru dans l’Humanité du 27 octobre 2006 :: http://www.humanite.fr/journal/2006-10-27/2006-10-27-839359

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25 septembre 2006 1 25 /09 /septembre /2006 07:57

Près d’un an après les révoltes dans les banlieues, Nicolas Sarkozy souffle à nouveau sur les braises en se servant du département de la Seine-Saint-Denis pour relancer, à quelques mois de la présidentielle, son thème de prédilection : la sécurité, avec un grande campagne de communication à la clef.

La parution d’un courrier alarmant du préfet de Seine-Saint-Denis relance la campagne sécuritaire de Nicolas Sarkozy. Ainsi, dans son édition datée du 20 septembre, le Monde publie un courrier que le préfet du « 9-3 », Jean-François Cordet, a adressé au ministre de l’Intérieur le 13 juin dernier.  D'après ses chiffres (+ 7,64 %), la Seine-Saint-Denis a enregistré depuis début 2006 "une recrudescence de la délinquance peu connue jusqu'ici depuis de nombreuses années" et qui concerne principalement des vols avec violence qui nourrissent un sentiment d'insécurité. Constat, dont le préfet rejette la responsabilité, notamment sur le tribunal de Bobigny, qu’il qualifie ne pas être « à la hauteur des problèmes ».

Il critique également le fonctionnement de la police en dénonçant les problèmes d’encadrement et de motivation chez les policiers, ainsi que « l’extrême jeunesse » des commissaires. Il note aussi « une diminution très perceptible », depuis 2002, du nombre de fonctionnaires affectés à la sécurité publique et critique aussi les modes d’intervention des CRS, qui sont « axés sur les contrôles d’identité essentiellement ».

Suite à ce courrier, la réponse de  l’UMP ne tarde pas. L’ancien ministre de l’éducation national, François Fillon qui est aussi conseillé politique de Nicolas Sarkozy a affirmé sur RTL que « La Seine-Saint-Denis est le symbole de l’échec de la politique économique, sociale et d’immigration qu’on mène en France depuis vingt ans et qu’on n’a pas suffisamment corrigée depuis 2002. » Selon le sénateur de la Sarthe, cela « justifie le travail (...) sur une vraie rupture pour essayer d’adapter le modèle économique et social français à la réalité du monde ». Ainsi pour M.Fillon si le 9-3 est dans cet état, c’est de la faute à ceux « d’avant » et son président n’a pas eu assez de quatre ans pour changer cela.

Préparé par le courrier du préfet, M.Sarkozy a trouvé quand à lui un bouc émissaire : La Justice. Selon lui : « Le nombre de personne écrouées dans le département est en baisse de 15 % par rapport à l’année dernière » il reproche ainsi aux juges de laisser en liberté « des mineurs qui n’ont de mineur que le nom » et enfin les a accusés de « démissions » face aux délinquants, puis devant les caméra, Nicolas Sarkozy pris la direction de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière pour aller au chevet de l’un des deux CRS blessés par des jeunes aux Tarterêts à Corbeil la veille.

Nicolas Sarkozy n'a donc trouvé qu'à dénoncer le laxisme du Tribunal pour enfants de Bobigny comme cause de ces mauvais chiffre.
Pourtant, le Préfet parle dans son courrier d'une "diminution très perceptible" des effectifs depuis 2002. Le maire UDF de Drancy, Jean-Christophe Lagarde va même jusqu'à avancer que la situation était meilleure du temps du gouvernement socialiste : "A l'époque, pour 65000 habitants et 120 kms de rue, j'avais trois véhicules de police la nuit. Aujourd'hui, je n'en ai plus qu'une"...

Suite aux propos du ministre d’Etat, Le premier président de la Cour de cassation, Guy Canivet, qui est le plus haut magistrat de France a vu dans les déclarations de Nicolas Sarkozy une "nouvelle atteinte à l'indépendance de l'autorité judiciaire" et a d’ailleurs été reçu à sa demande par Jacques Chirac.

Dans un mouvement sans précédent, les plus hauts magistrats de France sont sortis de leur réserve pour dénoncer "l'atteinte à l'indépendance" de la justice par Nicolas Sarkozy.

Le syndicat de la magistrature a apporté son soutien aux magistrats de Bobigny en rappelant que la Justice devait recevoir les escortes policières nécessaires à l´accomplissement sa mission constitutionnelle, moyen que Nicolas Sarkozy n’a pas mis en œuvre.

Au milieu des critiques de l'opposition et des syndicats de magistrats, le ministre de l'Intérieur a maintenu son cap en affirmant sur RTL que "jamais" il n'avait "mis en cause les magistrats dans leur ensemble". "Je dis à M. Canivet, que je connais bien, qui est un homme de bien, que si la justice française a pour seul problème (mes) déclarations, c'est qu'elle va bien". Il a également affirmé la veille dans les médias que "les Français savent bien" que je dis dit "la vérité".


De son côté, le Garde des Sceaux, Pascal Clément, qui est entre la solidarité gouvernementale et la défense des magistrats, a souligné que la justice française était "sévère" et qu'on ne pouvait la critiquer qu'avec "mesure et impartialité". Le ministre de la Justice a rendu hommage aux "magistrats et aux fonctionnaires" du TGI de Bobigny, "sans doute le tribunal le plus difficile de France".

Nicolas Sarkozy  parle de "démission" des juges et n'explique pas le pourquoi de cette prétendue démission car cela l'obligerait à parler de la situation dans laquelle travaillent les magistrats de Bobigny.

Un audit de 2005 sur le tribunal de Bobigny décrit cette situation, en voici les résultats :

- Le tribunal de Bobigny traite 200.000 affaires par an.
- Les services du Procureur comptent 15 débutants sortant d'école parmi 45 magistrats.
- Les greffiers sont moins nombreux qu'en 1999. Il en manque 50 pour faire tourner le tribunal.
- Le parquet des mineurs est le premier de France avec 10.000 plaintes par an.
- La permanence des flagrants délits traite 85 affaires par jour. Ils sont deux substituts pour cela, les obligeant à traiter chaque affaire en 10 minutes.

Voici ainsi la situation dans laquelle se situe le second tribunal de France et cela la président de l’UMP n’en parle pas.


P.S : merci à Matthieu Duvail pour les infos sur l'audit du tribunal de Bobigny

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12 septembre 2006 2 12 /09 /septembre /2006 23:10


Le chanteur Renaud a défendu sur RTL sa chanson "elle est facho" et a aussi indiqué qu'il voterai Ségolène Royal au second tour de la présidentielle.

Interrogé récemment sur RTL à propos de sa chanson "elle est facho" sortie en cd 2 titres avec la chanson "les bobos" et qui sera dans son nouvel album "Rouge sang" qui sortira le 2 octobre prochain, le chanteur Renaud a défendu les paroles de sa chanson : "J'ai fait le portrait d'une Marine Le Pen de banlieue. Il n'y a pas de polémique (...). Il n'y a pas d'incohérence, ni d'insulte, ni de calomnie. Si je dois débattre avec Sarko, j'ai d'autres arguments : le traiter de populiste, de démago, d'insulter la jeunesse des banlieues".

Le chanteur a aussi donné son point de vue sur les issues du vote au second tour des élections présidentielles de 2007 : "Comment nier que des électeurs du FN, séduits par les idées de Sarko qui ratisse très large dans l'électorat du FN avec ses propositions nauséabondes et son programme et ses provocations et autres, risquent de voter Sarko s'il est présent au second tour, ce que je ne souhaite pas" (…) "Pour moi, Sarkozy est un petit Le Pen un peu plus républicain bon teint, dans les habits de la droite classique. Il me fait plus peur parcequ'il sera plus facilement amené à prendre le pouvoir".

En parlant de la présence de Johnny Hallyday et de Doc Gynéco à l'université d'été de l'UMP, Renaud a déclaré lors de son interview à la radio: " Je suis vert, quel casting ! Avec ça, Nicolas Sarkozy va séduire la jeunesse. Johnny l'idole des jeunes, un peu l'idole des vieux et Doc Gynéco, l'idole de rien : magnifique ! "

A propos du Parti socialiste, le chanteur a jugé que Ségolène Royal était "populaire et aussi populiste"et "flirte avec les idées de Sarko en voulant mettre les racailles à la caserne.".

Il a cependant précisé que si la présidente Poitou-Charentes était au second tour de la présidentielle, il voterai pour elle, "par discipline électorale" de gauche.

Parole de la chanson de Renaud "elle est facho" :

Elle revient d’la fête de l’Huma,
L’est contente, elle a vu Johnny
Elle a rôdé de-ci de-là,
Dans tous les stands du parti
(...)
Elle est facho.
J’lui souhaite qu’un jour, si elle a un môme,
Y s’retrouve à 18 balais,
Plein d’éducation et d’diplômes,
D’idées rebelles, d’humanité.
Et qu’il lui dise : "Tes vieux discours
Manquent singulièrement d’amour."
Qu’il rajoute à la triste dame,
Reste donc le nez dans ta merde.
J’suis amoureux d’une musulmane,
J’vote écolo et j’fume de l’herbe.
Espérons qu’ça lui f’ra la peau,
À la facho.
Espérons qu’ça lui f’ra la peau,
À la facho...
Qui vote Sarko.

 

Liens : http://www.republique-des-lettres.fr/1291-renaud.php ; http://fr.news.yahoo.com/13092006/326/renaud-contre-sarkozy.html

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23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 06:55

Le président de l’UMP bafoue son engagement de ne pas privatiser l’entreprise publique GDF.

À trois semaines de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet de fusion Suez-Gaz de France, Nicolas Sarkozy a donc mis fin à un vrai-faux suspense en affirmant formellement, à la télévision, son « accord » avec le premier ministre sur ce dossier politiquement très chaud. Le Sarkozy de 2006, président de l’UMP, ministre de l’Intérieur, renie sans complexe le Sarkozy de 2004, ministre de l’Économie : cette année-là, pour mieux faire accepter la transformation d’EDF et de GDF en simples sociétés anonymes, il jurait que les deux entreprises publiques « ne seraient pas privatisées ». Et la loi du 9 août 2004 entérinant ce changement de statut juridique stipulait que « l’État détient plus de 70 % du capital » des deux sociétés. Or, si le projet de fusion était mené à son terme, la participation de l’État dans le capital de GDF serait alors ramenée à environ 34 %.

Si l’UMP se met ainsi en ordre de bataille pour imposer la privatisation, le gouvernement est cependant loin d’avoir partie gagnée. Tandis que les groupes parlementaires de gauche PS et PCF se préparent à déposer de très nombreux amendements au nom de la défense du service public, les syndicats de salariés n’ayant, pour leur part, pas dit leur dernier mot, un nouvel obstacle devrait surgir aujourd’hui sur la route du tandem Villepin-Sarkozy. C’est ce vendredi que la Commission de Bruxelles doit notifier à GDF et Suez ses griefs sur la fusion. Tout en cherchant à minimiser la portée de ce texte - « une étape normale dans tout processus de concentration » -, le ministre de l’Économie, Thierry Breton, dans une interview au Figaro, s’attendait à ce que la Commission juge l’opération non « compatible avec le marché commun ». Le ministre pariant sur un accord, à terme, moyennant des contreparties sous forme de cessions d’actifs. En tout état de cause, pour la fédération CGT mines-énergie, la lettre de la Commission devra « être portée avec célérité à la connaissance, notamment, des élus de la nation », pour leur permettre de débattre en disposant de tous les éléments du dossier. Les PDG de Suez et GDF n’ont pris aucun engagement à ce sujet. Thierry Breton s’y disait favorable hier, tout en renvoyant la décision « aux seuls groupes concernés »...



Article de Yves Housson - http://www.humanite.fr/journal/2006-08-18/2006-08-18-835126

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17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 18:01
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12 août 2006 6 12 /08 /août /2006 09:14

Après sa nomination par Sarkozy comme médiateur du dossier de la chasse à l'enfant étranger (comme caution morale), Arno Klarsfeld voit démentie sa promesse qu'il n'y aurait pas de famille expulsée avant le 13 août, comme le dénonce RESF (Réseau Education Sans Frontière) :

 

"Ce matin, une famille ukrainienne convoquée une seconde fois dans le cadre de la circulaire du 13 juin, a été arrêtée au guichet de la Préfecture de l'Essonne, au moyen d’une convocation-piège, et placée en rétention à Rouen-Oissel. Les parents, Kostyuba Alexandre et Inna, sont arrivés en France en octobre 2002, leur enfant Vladislav est né le 30 janvier 2003 à Corbeil Essonne et est scolarisé depuis septembre 2005 à l'école maternelle la Nacelle de Corbeil Essonne. Leur demande d'asile a été rejetée ainsi que leur demande de réexamen. Un arrêté de reconduite à la frontière leur a été notifié par voie postale le 19 mai 2006.

Ils ont déposé une demande dans le cadre de la circulaire le 30 juin dernier. En Ukraine, M. Kostyuba a un diplôme de Manager en organisation (Bac + 5) et en France une promesse d’embauche comme peintre en bâtiment. Madame a également un diplôme de comptabilité financière, et une promesse d’embauche en France 

Convoqués une première fois le 1er août, ils ont reçus ensuite une deuxième convocation par la poste pour ce jour, avec précision faite d'amener leur passeport.

Ils ont été arrêtés, placés en garde en vue, autorisés à prendre deux valises chez eux, et emmenés au centre de rétention de Rouen Oissel (prévu pour les familles !) Ils seront emmenés demain vers Roissy à 2 heures du matin , pour un vol pour Kiev à 7h15 .

De toute évidence, rien n’a été improvisé par la préfecture : les billets d’avion étaient prêts, et la police n’a pas manqué d’insister pour qu’ils n’oublient pas d’apporter leurs passeports.

M. Sarkozy se targue d’une extrême humanité en acceptant de régulariser, à titre tout à fait exceptionnel, 6000 familles parmi toutes celles qui ont placé leurs espoirs dans la circulaire du 13 juin, celles qui d’après ses services zélés, remplissent les six critères énoncés. Des familles ont déjà reçu des refus, pour défaut d’attachement manifeste à la France.

M. et Mme Kostyuba veulent vivre en France, leur fils y est né et ne connaît que ce pays. Lors du premier entretien, on leur a dit que tout allait bien, ils sont en ce moment totalement choqués de ce qui leur arrive.

Ce qui leur arrive est incompréhensible pour cette famille parfaitement intégrée, révoltant, inacceptable et machiavélique. Le médiateur avait assuré qu’il n’y aurait pas d’expulsion de familles dans le cadre de la circulaire d’ici le 13 août. Ce qui leur arrive, si nous ne pouvons nous y opposer, est indigne pour la démocratie que la France assure défendre et représenter dans le monde, indigne pour les fonctionnaires chargés d’exécuter ces basses oeuvres au point que le Conseiller de M. Sarkozy, Maxime Tandonnet, présent au ministère lors de l’appel de RESF, a refusé de répondre.

Le 11 août au soir, profitant courageusement du vide espéré ce long week-end, le message envoyé par M. Sarkozy est celui de l’ouverture effective de la chasse aux enfants.

 

Le Réseau Education sans frontières demande que l’APRF de la famille Kostyuba soit immédiatement annulé, la famille remise en liberté, et que des titres de séjour lui soient accordés."

 

Le 13 août n'est que demain, et l'on pourrait polémiquer en reprochant à RESF ce "petit" manque de parole. Cela montre bien que l'on ne peut pas faire confiance à Nicolas Sarkozy.


D’après l’article de Adrien Dassance sur : http://adrien-dassance.over-blog.com/article-3515298.html

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20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 10:57




Dans les Inrocks de cette semaine, dont le footballeur Lilian Thuram fait la couverture, celui-ci, dans son interview tacle Nicolas Sarkozy. Ainsi, Thuram regrette notamment la "sarkoïsation" des esprits.

Dans l’interview, Thuram affirme également avoir "compris le coup de tête de Zinédine Zidane sur Marco Materazzi en finale de la Coupe du monde contre l'Italie, sans pour autant le pardonner". Il ajoute, entre autre : "De toute façon, Materazzi, c'est une maladie ce type de joueur, ça ne devrait pas exister" (…) "La victoire est encore plus belle si on respecte les règles. Ca sert à quoi de gagner si on triché ? Ca ne sert à rien."

Membre du Haut Conseil à l'Intégration, Thuram, s'en prend ensuite au ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy. Les deux hommes s'étaient déjà opposés au moment des émeutes dans les banlieues en novembre dernier quand Sarkozy avait proposé de les nettoyer au Karcher.

"J'ai explosé parce que ça fait longtemps que c'est dans ma tête, longtemps je me suis dis que certains politiques sont fous, que je me demande quand est-ce qu'ils vont arrêter de manipuler les gens, et surtout pourquoi ils le font", explique Thuram. "Nettoyer au Karcher ? On va nettoyer quoi au Karcher? Je me disais que peut-être qu'il n'a pas fait exprès, qu'il ne savait pas. Mais après, on a discuté et il sait très bien ce qu'il fait."

Lilian Thuram, très remonté contre le ministre de l’intérieur rentre dans les détails : "Le problème, c'est qu'on parle de la "lepénisation" des esprits, mais il y a aussi une "sarkoïsation" des esprits!". Personne ne le dit. Un truc de fous: on est en France, un pays dit civilisé et l'on accepte que des gens soient expulsés, j'allais dire "déportés". On va chercher des enfants à l'école pour les expulser: je ne comprends pas qu'on accepte ça. Dans quel pays vit-on? Dans quel monde veut-on vivre? J'ai rencontré des parents dont les enfants ont peur lorsqu'ils sont à l'école. C'est quelque chose qui est en train de s'immiscer dans la société petit à petit et qui voudrait que ceux qui n'ont pas de papiers aillent mourir ailleurs."

 

Liens : http://www.blognews.fr/articles/?072006/Lilian-Thuram-tacle-Sarkozy.html

 ; http://hern.over-blog.com/article-1917966.html

Interview de Thuram : http://permanent.nouvelobs.com/politique/20060718.OBS5496.html
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9 juin 2006 5 09 /06 /juin /2006 12:31



Le 8 juin, Nicolas Sarkozy a présenté lors d'une conférence de presse le bilan de son action depuis 2002. Au niveau de la délinquance, il y a un « avant » et un « après » 2002, avant les délits augmentais, depuis ils diminue, voici en gros le discours du président de l’UMP concernant son bilan.

Le ministre de l’Interieur qui a fait beaucoup parlé de sa politique répressive, a donc livré le bilan de son action a son ministère depuis 2002 (hormis un passage de 14 mois au ministère de l'Economie).
Il a ainsi fièrement annoncé le chiffre de 8,8 % de baisse des crimes et délits constatés par ses services alors que «la délinquance avait progressé de 14,5 %» de 1998 à 2002. En revanche, les violences contre les personnes ont augmenté de 12,45 % de mai 2002 à avril 2006. Il s'est défendu en prétendant que "seules augmentent en réalité les violences de la sphère privée contre lesquelles on comprend que la police soit largement désarmée". Pourtant selon l'Observatoire National de la Délinquance, les violences physiques liées au vol ont également augmenté de 4,1 % en 2005. Or, celles-ci ne concernent pas la sphère privée et représentent 30 % des violences aux personnes.

Concernant la justice, un domaine qui ne relève pas de son champ d'action, Nicolas Sarkozy l’a fortement critiqué*. Le futur candidat UMP à la prochaine présidentielle a en effet présenté ses projets pour l'avenir en réclamment des"peines planchers" pour les délinquants récidivistes, il remet ainsi en question le principe d'individualisation des peines, ce système permettrait que "certains délits ou crimes" soient punis par des peines minimales automatiques d'emprisonnement".
 

Nicolas Sarkozy s'est également exprimé en faveur de la comparution immédiate pour les adolescents, qui seraient jugés comme des adultes dans certains cas, remettant ainsi en cause la philosophie de l'ordonnance 1945 (voir http://hern.over-blog.com/article-2703388.html ).

La communication sur la stratégie sécuritaire du ministre de l’Intérieur, président de l’UMP et président du conseil général des Hauts-de-Seine, Nicolas Sarkozy a un grand avantage. En effet, si la délinquance baisse, il apporte la preuve que les choix "du Karcher" sont efficaces contre "la racaille" et si les chiffres sont en hausse, ils montre que les citoyens sont de plus en plus menacés et que ces mêmes choix et ses idées sont indispensables pour combattre cela.

 

* Le ministre de l’Intérieur a reproché au tribunal pour enfants de Bobigny de n’avoir pas  "prononcé une seule décision d’emprisonnement" durant les émeutes en banlieues. Réponse du président du tribunal : "Ce reproche est faux et trahit une méconnaissance de la loi sur les mineurs pour lesquels le flagrant délit n’existe pas." Le Syndicat de la magistrature a saisi le Conseil supérieur de la magistrature pour atteinte à l’indépendance de la justice.

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A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr