L'ancien président yougoslave Slobodan Milosevic est mort, à 64 ans, alors qu’il était en détention au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) de La Haye, plusieurs mois avant le verdict attendu à son procès pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Son corps a été découvert le samedi 11 mars au matin dans sa cellule du centre de détention du tribunal à Scheveningen, près de La Haye. Une autopsie va être pratiqué, afin d'apaiser la polémique née à Belgrade sur les circonstances de son décès.
Avec son décès s'éteint l'action judiciaire entamée contre lui le 12 février 2002. Premier chef d'Etat inculpé de génocide, l'ancien homme fort de Belgrade ne connaîtra jamais le verdict du TPIY.
Détenu depuis le 28 juin 2001 à Scheveningen, Milosevic répondait de 66 chefs d'inculpation pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant les guerres civiles qui ont déchiré les Balkans dans les années 1990, en Croatie, en Bosnie et au Kosovo.
D'autres hauts responsables sont accusés de ces crimes, dont six sont encore en fuite. La communauté internationale et le Tribunal pénal international de La Haye sont responsables vis à vis des victimes pour que tous les accusés soient traduits en justice et jugés.
N'oublions pas les personnes qui ont eu à souffrir de la purification ethnique qui a été voulue et planifiée par cet homme.