André Labarrère, Sénateur-Maire PS de Pau, est mort suite à un cancer à l'âge de 78 ans.
Il a été l'un des tout premiers élus à annoncer publiquement son homosexualité, avant de se déclarer opposé au mariage homosexuel en 2004, quand Noël Mamère a célébré à Bègles le premier mariage d'un couple gay. "Je trouve qu'il y a assez de cocus pour ne pas ajouter les homos !" puis "Etre homosexuel est très difficile à vivre. Quand je me suis déclaré, c'était pour aider les jeunes, pour leur dire : voilà vous êtes homos, acceptez-vous et tout n'est pas perdu" avait-il ainsi déclaré au journal Sud Ouest en mai 2004.
Ancien député des Pyrénées-Atlantiques, il devient ministre délégué, chargé des relations avec le Parlement en 1981.
Réélu cinq fois à la maire de Pau depuis 1971, député, sénateur, ministre, conseiller général, président du Conseil régional, il s'est prononcé en faveur de Dominique Strauss-Kahn puis pour Ségolène Royal. "Il faut vraiment se battre pour une nouvelle image de la politique (...) et Ségolène Royal peut apporter cette nouvelle image", déclarait-il en février 2006 sur Sud Radio.
Indissociable de la Ville de Pau dont il était le maire depuis 35 ans, André Labarrère fut l'un des pionniers de la renaissance du Parti socialiste dans les années soixante-dix, puis un de ses acteurs importants derrière François Mitterrand.
J’ai appris en direct sur France Inter ce matin à 08h55 son décès en même temps que Francois Bayrou (qui le connaissait bien) qui n’a pu cacher son émotion en direct sur l’antenne.
Il y a encore un mois je ne connaissais pas cet personne, je l’ai "découvert" récemment à l’occasion de l’émission 7 à 8 sur TF1 où j’ai vu un portrait de celui-ci.
Je l’ai trouvé très touchant et très sincère.
Dans son dernier billet, daté du jeudi 11 mai et intitulé "La trahison , essence même de la vie politique", il évoquait la mort... politique, en commentant l'affaire Clearstream. Il écrivait :
"S’il est un domaine où la tendresse ne tient pas royaume, c’est bien la politique. La cruauté d’une maxime fixe bien les limites de la clémence entre adversaires : « en politique, il ne faut jamais blesser, il faut tuer directement »."
