Le Hezbollah (Parti de Dieu) fondé en juin 1982 est un mouvement politique chiite libanais possédant une branche armée qui fut à l'origine de sa création, en réaction à l'invasion israélienne au Liban.
Sur l'emblème du Hezbollah est écrit, au-dessus d'une main tenant un AK-47, un verset extrait du Coran (V, 56); « Et quiconque prend pour alliés Dieu, son messager et les croyants, [réussira] car c'est le parti de Dieu qui sera victorieux. » . Sur le drapeau seulement la dernière partie du verset est écrite "car c'est le parti de Dieu qui sera victorieux"
Le Hezbollah est considéré comme un mouvement de résistance par la Syrie, l'Iran et une partie du monde arabo-musulman, et comme organisation terroriste par (entre autres) les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uniet Israël. La position de l'Union européenne est contrastée : par la voie du président de l'union en exercice au 01 août 2006, l'Union européenne signale que le Hezbollah ne sera pas inscrit sur la liste des organisations terroristes; toutefois, le Conseil de l'Union européenne inclut l'officier supérieur des services de renseignements du Hezbollah Imad Fa'iz Mughniyah (alias Mughniyah, Imad Fayiz) sur sa liste de terroristes. Cette classification est contraignante mais ne concerne pas la branche civile du parti et sa branche armée située à l'intérieur du Liban. Sur le mouvement considéré dans son ensemble, le Conseil de l'Union a jusqu'ici jugé que le Hezbollah ne s'inscrivait pas parmi les mouvements terroristes, malgré plusieurs demandes états-uniennes. Certains diplomates européens estiment que le dernier refus de mars 2005 de l'inscrire sur la liste des mouvements terroristes était motivé par le fait que l'Union européenne ne souhaitait pas, en cette période d'instabilité au Liban, aggraver la situation. À la différence du Conseil de l'Union européenne, le Parlement européen a adopté le 10 mars 2005 une résolution (par 473 voix pour et 33 contre) déclarative et non contraignante pour les États membres qualifiant le Hezbollah de terroriste (« 7. considère qu'il existe des preuves irréfutables de l'action terroriste du Hezbollah et qu'il convient que le Conseil prenne toutes les mesures qui s'imposent pour mettre un terme à cette action »). L'ONU ne classe pas le Hezbollah dans sa liste des organisations terroristes mais le Conseil de sécurité de l'ONU appelle à son désarmement.
Le Hezbollah est tenu pour responsable de nombreuses prises d'otages d'occidentaux, pour l'essentiel diplomates et journalistes, et de soldats israéliens dans les années 1980 et de l'orchestration d'attentats spectaculaires et meurtriers contre les forces occidentales présentes au Liban à cette époque. Il jouit d'une certaine popularité dans le monde arabo-musulman pour avoir contribué au retrait israélien du Liban Sud en juin 2000. Il s'inspire du principe du velayat-e faqih, c'est-à-dire la primauté des théologiens (velayat-e faqih signifie « gouvernement du docte ») sur la communauté chiite, à présent controversé.
Par ailleurs le Hezbollah traite d'affaires sociales par le biais d'hôpitaux, d'écoles, d'une chaîne de télévision et d'orphelinats. Il est le premier employeur au Liban. Suite aux élections législatives de mai-juin 2005, le mouvement compte 14 sièges au parlement libanais qui en compte 128. On remarque qu'à chaque élection, le mouvement présente des candidats sunnites et chrétiens en plus de candidats chiites. Le Hezbollah est actif principalement dans la vallée de la Bekaa, dans la banlieue sud de Beyrouth et au sud du Liban. Le groupe est dirigé par le sayed Hassan Nasrallah et est financé principalement par l'Iran et la Syrie, ainsi que par des fonds privés.
Le 12 juillet 2006, le Hezbollah lance une attaque de mortiers et de roquette Katioucha sur une unité israélienne qui effectuait une patrouille de routine. Israël accuse le mouvement chiite d'avoir effectué cette opération sur son territoire tandis que le Hezbollah affirme que les soldats attaqués s'étaient infiltré en territoire libanais. Parmi les soldats du contingent qui composaient cette unité, trois sont tués et deux sont faits prisonniers par le Hezbollah. Une autre unité israélienne, tentant de libérer ces deux soldats, rencontrent une forte opposition armée : huit de ses soldats sont tués. Cette opération est dénoncée comme une «agression» par Israël.
L'armée israélienne commence alors sa plus importante attaque du Liban depuis l'invasion de 1982.