Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 06:55

Le président de l’UMP bafoue son engagement de ne pas privatiser l’entreprise publique GDF.

À trois semaines de l’ouverture du débat parlementaire sur le projet de fusion Suez-Gaz de France, Nicolas Sarkozy a donc mis fin à un vrai-faux suspense en affirmant formellement, à la télévision, son « accord » avec le premier ministre sur ce dossier politiquement très chaud. Le Sarkozy de 2006, président de l’UMP, ministre de l’Intérieur, renie sans complexe le Sarkozy de 2004, ministre de l’Économie : cette année-là, pour mieux faire accepter la transformation d’EDF et de GDF en simples sociétés anonymes, il jurait que les deux entreprises publiques « ne seraient pas privatisées ». Et la loi du 9 août 2004 entérinant ce changement de statut juridique stipulait que « l’État détient plus de 70 % du capital » des deux sociétés. Or, si le projet de fusion était mené à son terme, la participation de l’État dans le capital de GDF serait alors ramenée à environ 34 %.

Si l’UMP se met ainsi en ordre de bataille pour imposer la privatisation, le gouvernement est cependant loin d’avoir partie gagnée. Tandis que les groupes parlementaires de gauche PS et PCF se préparent à déposer de très nombreux amendements au nom de la défense du service public, les syndicats de salariés n’ayant, pour leur part, pas dit leur dernier mot, un nouvel obstacle devrait surgir aujourd’hui sur la route du tandem Villepin-Sarkozy. C’est ce vendredi que la Commission de Bruxelles doit notifier à GDF et Suez ses griefs sur la fusion. Tout en cherchant à minimiser la portée de ce texte - « une étape normale dans tout processus de concentration » -, le ministre de l’Économie, Thierry Breton, dans une interview au Figaro, s’attendait à ce que la Commission juge l’opération non « compatible avec le marché commun ». Le ministre pariant sur un accord, à terme, moyennant des contreparties sous forme de cessions d’actifs. En tout état de cause, pour la fédération CGT mines-énergie, la lettre de la Commission devra « être portée avec célérité à la connaissance, notamment, des élus de la nation », pour leur permettre de débattre en disposant de tous les éléments du dossier. Les PDG de Suez et GDF n’ont pris aucun engagement à ce sujet. Thierry Breton s’y disait favorable hier, tout en renvoyant la décision « aux seuls groupes concernés »...



Article de Yves Housson - http://www.humanite.fr/journal/2006-08-18/2006-08-18-835126

Partager cet article
Repost0

commentaires

L
Certes ... J'espère en tout cas que ce dossier ne va pas faire chûter la droite républicaine !
Répondre
M
De toute façon , Villepin a pris cette décision aussi pour le plaisir de ne pas respecter la promesse de sarkozy.
Répondre
L
Tout d'abord, les promesses faites, n'engagent que ceux qui les reçoivent ! Ensuite, il ne faut pas oublier le contexte dans laquelle cette affaire est née : le contexte de libéralisation des services européens. Et qui a voté pour cette libéralisation des marchés nationaux énergétiques ? Chirac et Jospin ... Donc ...
Répondre

A propos de l'auteur

Arnaud MOUILLARD

 

Educateur Spécialisé.

 

Ancien jeune correspondant au journal l'Humanité.

 

Blogueur membre du collectif de blogueur de gauche #LeftBlogs.

 

RDV sur mon nouveau Blog : http://arnaudmouillard.fr

 

contact : hern276@yahoo.fr