Au gouvernement, les semaines passent, pas les lapsus. Le remaniement mettrait-il les nerfs des ministres à rude épreuve? Quoi qu'il en soit, les lapsus s'enchaînent au sein de la majorité.  

Après Luc Chatel qui s'autoproclame Premier ministre avant le remaniement, Rachida Dati et son fameux "fellation" à la place d'inflation ou encore Brice Hortefeux et ses "empreintes génitales" au lieu de digitales, voici qu'Hervé Morin, le ministre de la Défense, apporte à son tour sa contribution au palmarès.  

Sur la radio Beur FM cette semaine, le ministre de la Défense a tenté de justifier la présence française en Afghanistan en expliquant qu'il était difficile de faire comprendre "à des cons" que la défense de la France se jouait à 7000 km de son territoire.  

source : http://www.lexpress.fr

Hervé Morin, a été réélu sans surprise à la tête du Nouveau centre pour un nouveau mandat de deux ans.

Le ministre de la défense a tracé les lignes de sa nouvelle mandature : rassembler et poursuivre la rénovation du parti avec en ligne de mire, la présidentielle de 2012 où il sera vraisensablement candidat.

Si Hervé Morin, ancien proche de François Bayrou et conseiller régionales fantôme en Haute-Normandie est candidat en 2012, cela n'est pas forcement une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy car une partie de ses voix ne lui reviendront pas au premier tour.

Avec Hervé Morin, Jean-Louis Borloo, François Bayrou et Dominique de Villepin, cela ferait 4 candidats possibles visant grosso modo le même électorat.

Forts des ralliements de l'ex-ministre giscardien Hervé de Charette et de la secrétaire d'Etat au Commerce extérieur Anne-Marie Idrac, les anciens amis de François Bayrou se sentent aujourd'hui légitimés dans leur ambition de réunir la famille centriste pour peser plus dans le paysage politique.

Ils comptaient aussi pour cela sur la relance à leur profit du sigle UDF, auquel l'ancien candidat à la présidentielle a substitué le Modem fin 2007, en partie pour pallier la notoriété relativement faible de l'appellation Nouveau Centre.

Mais il leur faudra pour cela surmonter l'opposition de François Bayrou.

L'association UDF, contrôlée par ce dernier et ses amis, a "mis en demeure" le NC de ne plus utiliser son sigle et de le retirer de tous ses supports sous peine de poursuites judiciaires.

Petit rappel historique sur l'UDF (Union des Démocrates Français) :

Ce parti fut créé en 1978 par et pour Valéry Giscard d’Estaing comme une confédération de divers partis du centre et de la droite non gaulliste. Il rassemblait aussi les démocrates chrétiens. Ce parti était traditionnellement l’allier de la droite.

Plus d'informations ici

source : http://fr.news.yahoo.com

François Bayrou, fort de ses 18,57 % (sept millions d'électeurs) des voix au premier tour de la présidentielle, a, comme il l’avait dit, crée un nouveau parti politique : le Mouvement Démocrate (MD), les conseillers nationaux de l'UDF ayant approuvés à une très large majorité la création de celui-ci. Le Mouvement Démocrate ne sera toutefois formellement créé que lors d'un Congrès à l'automne.

Le président du futur Mouvement Démocrate tentera de réunire des sensibilités venues de toute part, des écologistes, des centristes de droite et de gauche...

François Bayrou a également annoncé que près de 22.000 adhésions se comptaient déjà à ce jour, sans aucune publicité. Dans ce parti, il veut que les parlementaires soient libres de leur vote. Avec ce nouveau parti, il veut créer un mouvement du centre autonome de la droite.

Avec ses anciens lieutenants qui ont presque tous rejoints Nicolas Sarkozy, François Bayrou est presque seul, en effet, sur 29 élus UDF et apparentés, 23 se sont déjà défilés et ont affiché leur volonté de rejoindre la majorité présidentielle du nouveau président élu, sans toutefois se fondre dans l'UMP.

Quelques renforts politique tout de même pour François Bayrou avec Corinne Lepage (ex ministre de l’écologie du gouvernement Juppé), présidente du mouvement écologiste Cap 21 et Jean-Luc Bennahmias, député européen et ancien secrétaire national des Verts.

Le leader centriste devrait présenter des candidats aux législatives dans toutes les circonscriptions, mais il souhaite qu'ils ne concurrencent pas les députés UDF sortants qui se représentent et ayant soutenus Nicolas Sarkozy après le premier tour. L'UMP a, de son côté, annoncé qu'elle investirait des candidats contre les quelques députés UDF qui n'ont pas soutenu M.Sarkozy au second tour, dont M.Bayrou.

Après les législatives, on saura si le Mouvement Démocrate de François Bayrou (qui espère conserver un groupe parlementaire, soit au moins 20 députés), a un avenir où s’il est "mort-né".

Lien : http://www.bayrou.fr/